dimanche 25 février 2007

Théâtre des Quarts d'Heure Paris XX - du 23 février au 25 mars 2007 - les vendredi et samedis à 20h / les dimanches à 16h


Chère Edzia, chers enfants...
est le fruit de l’adaptation d’une correspondance éditée par le CERCIL en 2002 entre Mordka Rotgold, interné au camp de Beaune-la-Rolande, sa femme Edzia et ses enfants. Une correspondance exceptionnelle car, peu avant d’être déporté à Auschwitz le 28 juin 1942 par le convoi n°5, ce père de famille a renvoyé une partie des lettres qu’il avait reçues de ses cinq enfants.

C’est l’histoire d’une famille juive sur laquelle s’abat avec brutalité une période noire de l’Histoire, du monde et de la France. C’est l’histoire d’une intimité familiale brisée par des événements terribles. Un spectacle plein d’espoir, pourtant, qui s’attache à faire partager l’unité d’une famille qui, au-delà des doutes et des angoisses, croit que la séparation sera seulement temporaire et que le fil ne sera jamais vraiment coupé.

Un théâtre-témoignage qui utilise la projection d’images d’époque pour ne pas oublier que cela a vraiment eu lieu. Sur le plateau, des images « réelles », celles des comédiens en costumes, avec leur émotion, des comédiens intermédiaires entre les images et les spectateurs, simples passeurs de cette mémoire.

RESERVATIONS 01 40 09 17 73
TARIFS Tarif plein 14 € / Tarif réduit 10 €
THEATRE DES QUARTS D'HEURE
6, square des Cardeurs - 75020 Paris
M° 9 Porte de Bagnolet, Maraichers / M° 3 Porte de Bagnolet

1 commentaire:

Audrey Fournier a dit…

Un spectacle bouleversant ; une émotion intense, sur la scène, dans la salle grâce à une mise en scène sobre : projections de photos d’époque qui relient la scène au passé de la famille Rotgold, jeux d’ombre et de lumière, présence et effacement des enfants et leur père qui rendent sensibles l’intensité du déchirement et la force du lien. Par leur présence, leur voix, les comédiens font entendre ces lettres d’enfants qui évoquent leur quotidien avec simplicité et font entendre, comme une basse continue, poignant leitmotiv, ce manque, cette inquiétude, cet espoir pourtant qui les animent loin du père interné au camp de Beaune-la-Rolande qui leur répond comme un écho. Les lettres du père, joué avec la gravité qui sied au personnage mais sans éloquence inutile, cherchent à réconforter mais disent surtout le désarroi d’un homme, parmi tant d’autres, qui aurait voulu croire un retour possible. Pour lui, pour tous ceux qui l’ont accompagné dans ces convois vers la mort, à Auschwitz ou ailleurs, le spectacle « Chère Edzia, chers enfants… » mis en scène par Pierre Katuszewski fait résonner ces lettres avec l’humilité des passeurs de mémoire.